La justice et la durabilité alimentaires sont au menu à Montréal au Collège Dawson

MONTRÉAL (31 mai 2019) – Une ville nourrissante où tous, particulièrement les enfants et les familles vulnérables, ont accès à des aliments de qualité, durables et locaux : voilà la vision qui se développe au Collège Dawson, à l’occasion du Forum SAM (Système alimentaire montréalais) les 30 et 31 mai.

En octobre, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a reconnu la création d’un conseil de politiques alimentaires, une première au Québec et pour une ville francophone à l’échelle mondiale. « Nous voulons mettre au point un plan d’action intégré, qui sera une cocréation par toutes les parties prenantes, a déclaré Richard Daneau, porte-parole de SAM et directeur général de Moisson Montréal. Nous entendrons des groupes communautaires qui répondent à l’insécurité alimentaire de même que des producteurs, des experts en santé publique, des gens d’affaires et des groupes environnementaux qui ont tous un intérêt dans cette question. Nous réunissons tout le monde pour mettre au point une approche cohérente afin de changer le système alimentaire de Montréal. »

Dawson accueille environ 200 personnes représentant un réseau de groupes communautaires, d’experts en politique, de représentants élus, d’acteurs institutionnels et d’organismes de la société civile pour discuter et offrir leur avis sur un plan d’action 2020-2022. L’idéal qu’ils poursuivent est celui de garantir un régime diversifié, abordable et durable pour tous les Montréalais.

En 2018, la professeure de sociologie Anna-Liisa Aunio, du Collège Dawson, a reçu un financement de 240 000 $ du CRSNG et du CRSH pour diriger un pôle de recherche en justice et durabilité alimentaires (le Transformations Hub in Food Justice and Sustainability). Ce projet de partenariat collabore avec SAM sur les enjeux des systèmes alimentaires. Le but du projet est de dégager des pistes d’action pour répondre aux défis et aux coûts de l’inégalité dans le système alimentaire actuel en soutenant les communautés et les organismes locaux par le biais d’événements, de technologies et de recherche appliquée qui sont alignés avec leurs besoins.

« Au fil de mon expérience en enseignement de la durabilité, a déclaré Anna-Liisa, j’ai appris de mes étudiants que la nourriture est l’un des enjeux les plus directs et les plus tangibles de leur vie quotidienne qui les relient à des questions plus vastes comme le changement climatique, les inégalités et la durabilité. S’il est nécessaire de réclamer des mesures concrètes, on peut aussi contribuer de façon significative à rendre nos villes plus durables en effectuant des changements dans nos vies et dans nos communautés. Nous avons commencé sur notre campus par le jardinage, mais nous en sommes venus à réfléchir notre ville entière comme un laboratoire vivant. »

Au fil des ans, environ 200 étudiants et chercheurs du Collège Dawson ont contribué à des projets de recherche sur la justice alimentaire afin de contribuer à faire avancer le travail réalisé par les organismes communautaires. Une carte alimentaire interactive est un exemple de leurs réalisations passées. Les étudiants ont répondu à l’appel d’un organisme communautaire qui voulait faire une carte de son quartier, ce qui a ensuite contribué au développement d’une subvention de partenariat pour la création d’une carte de tout le système alimentaire de Montréal.

L’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, s’est rendue à Dawson pour rencontrer les gens impliqués dans l’agriculture urbaine au Forum SAM et a fait des remarques préliminaires avant la séance plénière du 31 mai sur l’accès des Montréalais à des produits sains et locaux.

« Notre gouvernement s’est engagé à investir plus de 134 millions de dollars pour appuyer une politique alimentaire pour le Canada – la première du genre au pays. Fondée sur la consultation avec 45 000 Canadiens, la nouvelle politique visera à aider les collectivités à accéder à des aliments sains, produits au pays, tout en réduisant le gaspillage alimentaire. Nous nous assurerons que les approches utilisées sont adaptées à chaque population : les ainés, les familles, ainsi que les communautés nordiques et autochtones. »

Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire



Last Modified: June 4, 2019